Mettre en place une démarche d’écomobilité en entreprise répond à un double objectif de conformité et d’attractivité. Découvrez pourquoi
N.B : Cet article s’appuie sur la série de sondages réalisée par OpinionWay pour ecomob.club, communauté en ligne réunissant des décideurs d’entreprises sur le thème de l’écomobilité. Ces enquêtes ont été réalisées entre novembre 2019 et février 2020 sur une centaine de responsables mobilités ou décideurs d’entreprises de plus de 100 salariés.
Ecomobilité en entreprise : définition et cadre d’application
L’écomobilité : c’est quoi ?
De manière générale, les objectifs couramment associés à une démarche d’écomobilité sont les suivants :
- Limiter le recours systématique à la « voiture solo »
- Utiliser les modes de transport économes en énergie et en CO2
- Privilégier les transports collectifs et les modes partagés
- Limiter le nombre de déplacements
- Rester actif (marche à pied, vélo…)
Pour les entreprises, mettre en place une démarche d’écomobilité implique d’engager une réflexion autour de l’offre de transport proposée à ses collaborateurs. Accessibilité, équipements, temps de transport, organisation du travail, sensibilisation… la mobilité durable recouvre des sujets variés.
Du plan de mobilité employeur (PDMe) à la Loi d’orientation des mobilités (LOM)
> Ce qui change avec la loi mobilités :
Cette nouvelle obligation est une simplification pour les entreprises de plus de 100 salariés. Elle fait disparaître le document unique à réaliser dans le cadre du PDMe et envisage l’écomobilité comme un nouveau thème à aborder lors des négociations annuelles qui s’imposaient déjà à elles[1].
Parmi les autres mesures phares, la loi comporte :
- L’accélération du verdissement de la composition de flottes d’entreprise en imposant notamment une proportion d’au moins 10% de véhicules à faibles émissions (véhicules électriques, des hybrides rechargeables et des véhicules à hydrogène) lors des renouvellements
- La mise en place d’un forfait mobilité durable, avec une possibilité de prise en charge pour les salariés jusqu’à 400 euros par an
Ecomobilité : perception et prise en compte par entreprises
La connaissance du sujet reste partielle
Autre fait marquant : 39% des entreprises seulement se sentent concernées par l’obligation de mobilité. Elles sont pourtant une vaste majorité à avoir entendu parler de la loi mobilités, mais sans nécessairement en connaître les mesures d’applications. Cette loi est d’ailleurs perçue comme une avancée pour l’environnement plutôt qu’un progrès pour les entreprises ou les salariés.
Sa mise en place est jugée comme compliquée par la moitié des décideurs. La première raison invoquée est le manque d’infrastructures existantes autour de l’entreprise pour favoriser l’écomobilité, puis des raisons internes (manque de budget ou de volonté de la direction).
Quelles actions d’écomobilité sont mises en place par les entreprises ?
Le nombre d’actions en place ou en cours de développement dans les entreprises est tout de même en augmentation.
- Les actions entreprises portent surtout sur le verdissement des flottes automobiles. Plus de 50% des organisations qui disposent d’une flotte ont initié des mesures dans ce sens.
- L’intégration du thème de la mobilité domicile / travail dans les NAO est mise en place ou en cours de déploiement par environ un tiers des entreprises.
- Le forfait mobilité durable est pour l’instant mis en place par seulement 7% des entreprises interrogées
> Quand la Covid-19 s’invite à la table des discussions autour de l’écomobilité :
Par ailleurs, le vélo à la côte : la moitié des entreprises interrogées compte mettre à disposition de nouvelles places de stationnement vélo sur site suite à la crise.
L’écomobilité : une opportunité pour les entreprises
Répondre à une attente des collaborateurs et s’inscrire dans une démarche RSE
A l’heure où le digital révolutionne notre manière de travailler, où les millenials redéfinissent la relation au travail, l’écomobilité trouve toute sa place dans les politiques RH et RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise) des organisations
La nouvelle génération vient en effet bousculer les entreprises en affichant de nouvelles revendications : disposer d’un cadre de travail agréable, assurer un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, trouver du sens et s’engager pour des entreprises qui affichent des engagements ambitieux en matière de RSE. Plus qu’une tendance, il s’agit d’une mutation de fond, largement décryptée par les spécialistes du “future of work” qui analysent les dynamiques qui façonnent le monde du travail.
> La mobilité durable fait fortement écho à ces nouvelles attentes.
Mesures d’écomobilité : comment les budgétiser ?
Passé relativement inaperçu lors du confinement, un “forfait mobilités durables” est entré en vigueur en mai 2020. Jusqu’alors réservée au vélo, la prise en charge des frais de déplacement domicile-travail des salariés est élargie à de nouveaux moyens de transport. Sont inclus le vélo électrique, les véhicules en location ou en libre service (trottinettes, scooters, vélos, etc.), le covoiturage ou encore les véhicules électriques, hybrides rechargeables ou en autopartage. Chaque société fixe par accord d’entreprise les conditions d’attributions et le montant de ce forfait. Il est éligible à une exonération de charges sociales et une exonération fiscale de 400 euros par an et par salarié maximum.
A moyen terme, les investissements réalisés par les entreprises en matière d’équipements génèrent quant à eux des opportunités d’économie. Le verdissement des flottes de véhicules représente par exemple un levier de réduction des dépenses intéressant à travers le remplacement des véhicules énergivores et la promotion de l’éco-conduite qui peut générer jusqu’à 15% d’économies. Ces mesures permettent de réduire les coûts d’exploitation des véhicules.
> Par où commencer ?
Chez Ocean – Orange Business Services, nous accompagnons par exemple les entreprises dans l’amélioration de la gestion de flotte et la mise en place d’une démarche d’éco-conduite.