Optimisez la gestion de flotte grâce aux bons réflexes de conduite. Découvrez pourquoi les entreprises s’y mettent et comment accompagner vos conducteurs.
Et ça marche ! Les sociétés engagées dans cette voie font état de résultats probants. Pour en profiter, encore faut-il savoir ce qui se cache derrière ce concept attrayant et connaître les clés pour accompagner vos conducteurs à adopter les bons réflexes.
Comprendre l’éco-conduite en entreprise
Quelques points de définition pour se mettre au clair
L’éco-conduite, c’est quoi ?
L’éco-conduite en entreprise est souvent associée, et parfois confondue, avec certaines terminologies voisines :
- l’éco-attitude, qui décrit plus spécifiquement le changement de comportement opéré par le conducteur au volant ;
- l’éco-mobilité ou mobilité durable, qui fait référence aux actions mises en place par l’entreprise pour repenser les déplacements professionnels afin d’en réduire l’impact écologique et d’améliorer la sécurité des conducteurs.
Des bons réflexes à adopter
- une conduite souple en particulier dans les virages, lors des accélérations/freinages et changements de régimes, associée à une vitesse constante ;
- une bonne préparation du trajet : un itinéraire maîtrisé grâce à l’anticipation du trajet et du parcours favorise une conduite apaisée ;
- une vérification minutieuse du véhicule et un bon entretien :
- une bonne pression des pneus assure une bonne tenue sur route et une consommation de carburant optimisée ;
- éviter les charges inutiles sur le véhicule limite la consommation de carburant ;
- le changement régulier des consommables (filtre à air, huile, etc.) évite l’usure précoce du véhicule ;
- une bonne maîtrise du confort intérieur : une climatisation ajustée limite les surconsommations de carburant et rejets de CO2.
Eco-conduite et RSE, deux sujets étroitement liés
- Le volet environnemental : il recouvre les actions qui visent à protéger l’environnement et réduire l’empreinte carbone. En matière de gestion de flotte, il s’agit de limiter les émissions de CO2 des véhicules, axe fort de l’éco-conduite.
- Le volet social, qui touche aux personnes. Côté gestion de parc, il s’agit des initiatives qui visent à garantir la sécurité des personnes au volant et à améliorer leur bien-être (moins de stress, trajets optimisés, etc.), autre dimension importante de l’éco-conduite.
- Le volet économique, qui vise à assurer la viabilité financière de l’entreprise. Les initiatives liées à la réduction des coûts d’exploitation des véhicules y contribuent.
L’éco-conduite, une réponse aux enjeux de mobilité en entreprise
Garantir la sécurité des conducteurs et réduire les accidents de la route
- les formations à l’éco-conduite et à la sécurité sont considérées comme la mesure la plus efficace pour prévenir le risque routier d’après le baromètre de l’Arval Mobility Observatory 2021 ;
- l’ECF, organisme de référence en matière de formation à l’éco-conduite en entreprise, relève qu’il est possible de diviser par 2 la fréquence des sinistres en adoptant les principes d’une conduite prudente.
Réduire les coûts d’exploitation des véhicules
- La réduction des dépenses en carburants : une conduite apaisée fait baisser la consommation de carburant, tout comme une bonne préparation du véhicule et une utilisation raisonnée de la climatisation. L’ECF rapporte une économie de carburant de 500 euros par an en moyenne en adoptant le bon comportement au volant.
- Les frais d’entretien et de renouvellement des véhicules : une conduite souple associée aux bonnes pratiques d’entretien du véhicule limite son usure précoce.
- Les économies sur les frais d’assurance : la baisse du taux de sinistralité des véhicules impacte positivement les contrats d’assurance. La formation des conducteurs à l’éco-conduite est récompensée par certaines compagnies sous la forme de réductions.
Limiter l’impact environnemental des véhicules
- La baisse de consommation de carburant pour les véhicules essence et diesel, limite directement les émissions de CO2 rejetées dans l’atmosphère, qui constituent le nerf de la guerre en matière de décarbonisation. Tous les principes associés à l’éco-conduite permettent de limiter l’impact environnemental du véhicule.
- Quid des véhicules “verts” ? l’éco-conduite favorise la conduite la moins énergivore possible et bénéficie également aux autres véhicules. Elle permet par exemple de prolonger l’autonomie de la batterie pour un véhicule électrique.
- Selon l’ECF, l’éco-conduite permet de réaliser jusqu’à 20% de réduction de consommation d’énergie.
David Chaptal, Chef d’entreprise GTIE Telecoms chez Vinci, constate pour sa part “une baisse de la consommation de carburant de 15 à 20%, qui s’explique à la fois par les effets liés à l’utilisation de véhicules plus propres et par l’adoption généralisée d’un éco-comportement au volant, à retrouver dans notre article cas clients.
L’éco-conduite en pratique : comment infuser les bons réflexes dans les comportements ?
Côté gestion de flotte : anticiper et planifier pour mieux gérer
L’importance du diagnostic interne : avoir une visibilité sur les comportements des conducteurs pour mieux les accompagner
- les données de consommation : distances parcourues, détails des trajets effectués, consommation de carburant, rejets de CO2 ;
- les données de comportements : facteurs d’accélération, de freinage, de virages brusques ;
- les données d’ordre mécanique : état du moteur, usure et pression des pneus, éclairages, etc.
L’analyse de ces données consolidées met en exergue les facteurs de risques pour chaque conducteur et vous aide à identifier où agir concrètement pour développer l’éco-conduite.
Entretien des véhicules : mieux vaut prévenir que guérir
Qu’il soit pris en charge par votre entreprise ou externalisé, l’entretien des véhicules s’anticipe et se planifie avec les prestataires impliqués. Établir un planning de maintenance et de révision permet d’adopter une attitude proactive en matière de prévention, d’identifier de réparer les problèmes avant qu’ils ne s’aggravent.
Mettre à disposition de vos collaborateurs des véhicules bien entretenus est un premier pas pour les sensibiliser à leur préservation.
Intégrer l’éco-conduite à la Car Policy
Celle-ci sert de point de référence pour tout ce qui a trait à l’exploitation des véhicules : obligations des conducteurs, règles d’utilisation et d’entretien, procédures en cas de sinistres ou d’accidents. Elle constitue un centre de documentation accessible directement par les conducteurs sur leur appareil mobile et en fait un canal de communication idéal pour les informer des bonnes pratiques d’éco-conduite.
A titre d’exemple, la Car Policy intégrée à la solution Océan propose différents modules (Documentation, Fiche Véhicule, Contacts, FAQ) qui permettent de mettre à disposition de vos itinérants ou conducteurs d’engins les règles de bonnes conduites et la politique environnementale de l’entreprise.
Côté conducteur : de la formation à l’information continue
Stages et formation à l’éco-conduite : un must, à pérenniser dans le temps
Les formations sont généralement articulées autour d’un volet théorique (enjeux liées à l’éco-conduite, solutions et bonnes pratiques à adopter) et d’une mise en application pratique en situation de conduite.
Pour capitaliser sur ces apprentissages, il est important toutefois de donner une suite aux formations dispensées.
Motiver les conducteurs via des actions collectives
- les événements externes : journées de la sécurité routière au travail, semaine du développement durable, journée de la terre, etc. ;
- ceux qui rythment la vie des collaborateurs : séminaires internes, journée d’intégration des nouveaux collaborateurs, newsletter d’entreprise, etc.
Les challenges éco-conduite peuvent également être une suite logique donnée aux formations. Il existe des concours inter-entreprises, comme le challenge C-CUBE pour le Climat, qui vise à impulser une dynamique collective auprès des conducteurs de véhicules professionnels. La télématique peut servir de support à ces compétitions.
[1] https://www.flotauto.com/tco-entretien-reparation-20210201.html
Sensibiliser de manière personnalisée, directement au volant
Concrètement :
- l’affichage des données associées au comportement routier du conducteur (virages serrés ou freinages brutaux par exemple) lui permet d’identifier où se situent ses axes d’amélioration (en zone urbaine, hors ville, etc.).
- Il peut vérifier en temps réel la mise en application concrète des bonnes pratiques dispensées lors de la formation.
Les informations remontées par vos appareils connectés peuvent également servir de support pour aborder la performance au volant de vos collaborateurs lors des entretiens individuels et éventuellement intégrer l’éco-conduite à leurs objectifs professionnels.
- N’hésitez pas à communiquer à la fois sur les angles sécuritaires et environnementaux pour toucher la sensibilité des conducteurs selon les sujets qui leurs sont chers.
- L’utilisation de solutions technologiques de télématique embarquée permet de renforcer l’efficacité de vos actions de formation et de sensibilisation.
- Intégrer une dimension ludique et positive à vos actions d’accompagnement à l’éco-conduite permet d’éviter les perceptions punitives.
- Aux actions ponctuelles (formations, challenges) peuvent-être combinées la mise à disposition d’une information en continue pour pérenniser les efforts (notamment via une application d’éco-conduite intégrée au véhicule)
- Tout ne repose pas sur les épaules de vos conducteurs. Bien les accompagner, c’est bien anticiper en leur offrant les bons outils et le bon niveau de support.