Pneus neige, bonnes pratiques de conduite, équipements à prévoir.. la checklist pour assurer la sécurité routière en entreprise pendant l’hiver.
1. Conduite en hiver : les facteurs de risque à anticiper
L’impact des conditions météorologiques sur la conduite
- une perte d’adhérence sur la route (pluie abondante, neige, verglas),
- des dégâts matériels occasionnés par le froid : batterie déchargée, gel des liquides, voire fissuration du système d’échappement qui peut provoquer des fuites de gaz d’échappement dans l’habitacle et une exposition au monoxyde de carbone.
La perte de luminosité et la conduite de nuit engendrent :
- une baisse de visibilité (neige, intempérie, brouillard nuit) et des difficultés à apprécier les distances de sécurité, ce qui augmente le risque de collision,
- une accentuation de la fatigue au volant et des difficultés de concentration.
Points de vigilance : les risques hivernaux qui ont tendance à être oubliés
Adopter un état de vigilance partout sur le territoire
Anticiper le passage à l’heure d’hiver
Méfiance supplémentaire en hiver face aux engins de déplacement personnels motorisés (EDPM)
2. Sécurité routière en entreprise : cap sur la vérification et la préparation de vos véhicules
Les vérification à effectuer avant l’hiver
- Les éclairages : l’efficacité des ampoules utilisées pour les phares diminue avec le temps (baisse de 50% après deux ans).
- Les essuies-glaces : les balais se dégradent chaque année.
- La batterie : elle est fragilisée par la baisse des températures et peut perdre une partie de sa charge.
- Les niveaux : eau, liquide de refroidissement, lave-glace, huile et protection antigel.
- La pression des pneumatiques et, s’ils ne sont pas neufs, leur état d’usure.
Les équipements à prévoir
- Des pneus hiver : les conditions météorologiques hivernales (baisse des températures en dessous de 7°C, neige, verglas) diminuent l’adhérence au sol. Même s’ils sont neufs, les pneus d’été affichent alors des performances limitées. (voir plus bas la section dédiée aux pneus hiver)
- Des accessoires complémentaires : raclette ou produit de dégivrage du pare-brise, chiffons, lampe torche frontale. Si le risque de gel est important (notamment pour les véhicules utilisés dans le BTP) : lave-glace antigel et liquide de refroidissement hiver, bombe de dégivrage des serrures, produit de protection pour les joints des portières.
- Un kit grand froid d’urgence pour vos véhicules exposés à ces conditions. Il est généralement composé d’équipements de sécurité : trousse premiers secours, fusées routières de détresse, chaînes, triangles réfléchissants, mais aussi couverture de survie et aliments non périssables en cas d’attente prolongée des secours.
- Un détecteur de monoxyde de carbone, conseillé dans la cabine des véhicules équipés de couchettes.
3. La question des pneus hiver
Les nouvelles obligations d’équipement en période hivernale
- Les éclairages : l’efficacité des ampoules utilisées pour les phares diminue avec le temps (baisse de 50% après deux ans).
- Les essuies-glaces : les balais se dégradent chaque année.
- La batterie : elle est fragilisée par la baisse des températures et peut perdre une partie de sa charge.
- Les niveaux : eau, liquide de refroidissement, lave-glace, huile et protection antigel.
- La pression des pneumatiques et, s’ils ne sont pas neufs, leur état d’usure.
Loi Montagne II : qui est concerné ?
Les poids lourds avec remorque ou semi-remorque doivent détenir des chaînes à neige pour équiper au moins deux roues motrices, quand bien même ils sont équipés de pneus hiver (sauf s’ils sont cloutés).
Périmètre et période d’application
L’obligation est entrée en vigueur au 1er novembre 2021, jusqu’au 31 mars 2022 (renouvelée chaque année sur le même calendrier). L’amende forfaitaire encourue en cas de manquement est de 135 euros. Le gouvernement précise qu’une “tolérance” s’appliquera pour la saison hivernale 2021.
Comment prendre en compte cette obligation dans votre gestion de flotte ?
Définir les véhicules concernés par cette mesure de sécurité
Sont concernés les véhicules amenés à se déplacer dans les zones d’applicabilité de la loi Montagne II où existe une probabilité d’enneigement. Dans tous les cas, détaillez les règles et les conditions d’obtention pour éviter que les critères ne soient sujet à interprétation.
Maîtriser la chaîne de vie des pneus
- d’identifier dans votre flotte les véhicules concernés,
- d’anticiper le planning des interventions de montage des pneus hiver, ainsi que le stockage des pneus non utilisés
- de remonter durant toute la saison hivernale des indicateurs liés à l’état des pneus (pression, usure, etc.) afin de prévenir toute brèche de sécurité et de maximiser leur longévité.
4. Sensibiliser efficacement les conducteurs grâce votre car policy
La car policy est un centre de documentation directement accessible par les conducteurs depuis leur application mobile Océan Conduite. Cela vous permet de mettre facilement à leur disposition l’ensemble des informations de sécurité dont ils ont besoin.
Dispenser les règles de bonnes conduite
- adopter une conduite souple (vitesse modérée, pas de manoeuvre brutale notamment en cas de pluie ou de verglas)
- augmenter les distances de sécurité et réduire sa vitesse en fonction de la météo
- prendre le réflexe de vérifier son véhicule et d’allumer ses feux, même en journée
- augmenter la fréquence des arrêts pour pallier la fatigue au volant et éviter la surchauffe du véhicule
- adapter les trajets et suivre des itinéraires optimisés (limiter les déplacements de nuit, éviter les zones à risque, etc.)
- suivre les consignes de sécurité spécifiquement applicables aux poids lourds (distance d’arrêt allongée, mise en convoi en cas d’immobilisation du véhicule, etc.)
Documenter les procédures à suivre en cas d’aléas
- Les échéances et procédures de suivi d’entretiens : indiquez la fréquence de contrôle des niveaux, la date de changement des pneus hiver/été, etc.
- La procédure en cas de sinistre ou d’accident :
- Démarche pour remplir un constat, en cas de blessures graves/légères, etc.
- Contacts utiles : liste des dépanneurs les plus proches, n° d’urgence, personne référente dans l’entreprise en cas de question, etc.
- Marche à suivre en cas d’attente des urgences (utilisation du kit de secours, stationnement du véhicule, etc.)
Ce partage d’information peut être couplé à des stages et formations dédiées pour les conducteurs les plus exposés.