Adopter une démarche d’écoconduite s’avère très bénéfique pour une entreprise : réduction des coûts, de l’empreinte carbone et de l’accidentologie. Avec 450 décès par an, la route est la première cause de mortalité au travail (source : sécurité-routière.gouv).
Avant de partir
– Ne pas surcharger inutilement son véhicule. Les galeries et autres accessoires ainsi que le matériel alourdissent le véhicule et provoquent des surconsommations de carburant de l’ordre de 10 à 20%. Penser à les démonter ou à les décharger après usage.
– Vérifier la pression des pneus tous les deux mois, toujours à froid. Rouler sous-gonflé est à la fois plus énergivore et dangereux. Une pression optimale se situe entre 2 et 3 bars.
– Entretenir son véhicule. Une voiture mal entretenue peut consommer jusqu’à 25% en plus. Pour rappel, l’employeur est tenu à une obligation de sécurité envers son salarié, il est donc de sa responsabilité de s’assurer du bon état de son parc. Les frais de maintenance et d’entretien sont à sa charge.
A noter qu’en tant qu’utilisateur quotidien du véhicule, le salarié n’est pas exempt d’obligations. Il lui incombe de contrôler régulièrement les niveaux (huile moteur, liquide de refroidissement…), l’usure et la pression des pneus. Il doit également veiller que les feux, le klaxon, les clignotants, les essuie-glaces et les rétroviseurs de son véhicule sont fonctionnels. Enfin, il est contraint de présenter son véhicule aux entretiens et révisions périodiques.
Au volant
- Conduire de manière souple, sans à-coups, accélérations, freinages et changements d’allure intempestifs. A vitesse moyenne égale, une conduite sportive peut augmenter la consommation de carburant de 40%.
- Préférer le rapport de vitesse le plus élevé et changer rapidement de vitesse pour éviter d’être en surrégime : dès 2 500 tours/minute pour un véhicule essence et 2 000 pour un diesel.
- Être attentif à son allure. Elle doit être : constante, adaptée aux conditions de circulation et à la météo. De manière générale, il est préférable de rouler moins vite. Sur 500 km, réduire sa vitesse de 10 km/h permet d’économiser jusqu’à 5 litres de carburant et de réduire de 12,5 % ses émissions de CO2.
- Conserver les distances de sécurité pour éviter les freinages inutiles.
- Privilégier l’utilisation du frein moteur pour ralentir à la pédale de frein.
- Ménager le moteur de son véhicule pour éviter les surconsommations. Lui laisser le temps de chauffer en roulant avec douceur sur les premiers kilomètres et le couper en cas de stop prolongé. Au-delà de 20 secondes, arrêter et démarrer son véhicule consomme moins que de laisser tourner son moteur.
- Avoir une utilisation raisonnée de la climatisation : ouvrir les fenêtres afin d’évacuer la chaleur avant de mettre en marche la climatisation, ne pas dépasser 5°C de différence avec l’extérieur, et la faire fonctionner de temps en temps en hiver pour maintenir les joints en état. Tant que possible, essayer de stationner à l’ombre pour limiter la température à l’intérieur de l’habitacle.
- Utiliser au maximum les outils d’aide à la conduite à sa disposition : régulateur de vitesse, GPS, Stop & Start, télématique embarquée…
Si vous souhaitez aller plus loin dans la démarche
Finalement pour être un éco-conducteur, le mieux, c’est de limiter son utilisation de la voiture. Pour cela des solutions alternatives de mobilité existent ! Pour les trajets urbains, privilégiez par exemple l’usage de mobilités douces (vélo, marche, trottinette…). Mutualisez vos trajets et les coûts associés en ayant le réflexe de covoiturer.